Colza : bilan de campagne agronomique 2008 Le déficit hydrique plombe le potentiel

Pour les semis de colza de début septembre, les pluies ont en effet été suffisantes pour assurer les levées. Par la suite, elles ont malheureusement été trop faibles pour préparer correctement le lit de semences ; en conséquence, les semis ont été plus tardifs avec dans les cas extrêmes, des agriculteurs décidant d’abandonner purement et simplement la culture.

Automne frais

« De la levée à la reprise de végétation, on retrouve donc bien ces deux scenarios » détaille Didier Cholet, ingénieur Cetiom pour la zone sud : pour les parcelles semées fin août/début septembre, on enregistre un développement moyen des colzas à la sortie d’hiver (1,2 kg de matière verte en moyenne). Pour les préparations de sols tardives (mi septembre / début octobre), on enregistre à l’inverse de nombreuses parcelles non semées, d’autres finalement peu retournées au cours de l’hiver.

L’automne frais n’a pas favorisé le développement des colzas qui affichaient donc un faible développement végétatif sortie de l’hiver (0,2 à 0,5 kg de matière verte) mais poursuivaient néanmoins leur développement (peu de périodes de gel). « Les petits colzas de l’automne se sont finalement affirmés en hiver. En conséquence, par rapport à 2007, il fallait apporter une dose d’azote plus élevée car les conditions étaient moins poussantes pour un optimum de rendement équivalent », rapporte Didier Cholet. Par la suite, la floraison a été précoce et longue « ce qui est plutôt positif en termes de compétition » ; mais le stress hydrique qui a suivi a pénalisé les résultats. Ce stress est particulièrement visible au sud du 45^e parallèle, qui coupe la Drôme en deux.